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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 17:41

Mes cher-es camarades,

Nous avons un devoir historique : assumer à Reims des choix courageux pour les Françaises et les Français, et en particulier ceux qui ont le plus besoin de nous.

En effet, notre congrès se déroule dans le contexte d’une crise sans précédent, profonde, dont les conséquences sociales sont et seront extrêmement dures.

Notre responsabilité est donc immense. Nos concitoyens ont besoin de notre parti comme d’un instrument capable de s’opposer avec combativité et de représenter une alternative crédible. Capable aussi de leur offrir des repères constants dans une période où dominent le doute et la confusion idéologique.

C’est dire que les postures tactiques et les logiques individualistes ne peuvent pas répondre à de tels objectifs. Seul, un rassemblement qu’il revient à chacun de mettre en œuvre avec sincérité, donnerait à notre parti la force et la cohérence indispensables. Avec gravité, détermination, mais désintéressement, je suis donc résolu à contribuer à un tel processus, sur la base d’une ligne politique claire et responsable.

Pour nous, l’efficacité de gauche, c’est le socialisme démocratique, le choix de la croissance écologique au service de l’emploi, et une vraie ambition européenne. Oui, nous avons besoin d’un projet de gauche pour l’Europe et nous ne pourrons le réaliser qu’avec toutes les forces progressistes, dont nos amis sociaux-démocrates. Refuser cette dynamique, ce serait renoncer à trouver un débouché politique à la crise sociale, économique et financière mondiale.

Nous n’atteindrons ces buts que si nous clarifions d’abord notre conception même du Parti socialiste. La crise identitaire du PS appelle des réponses nettes, là où nos dernières campagnes nationales ont surtout révélé des fluctuations qui n’ont pas échappé aux Français.

Nous voulons un parti de militants, où chacun ait sa place, où la liberté de parole ne porte jamais atteinte à son unité, où partout, l’exigence éthique s’applique à notre démocratie interne, où soit réaffirmé le principe de cotisations progressives.

Nous voulons ouvrir notre parti à toutes les forces vives, syndicales, associatives, internationales, pour qu’il redevienne un lieu privilégié d’échange et de débat.

Et sur la question majeure des alliances, nous n’avons pas le droit d’être ambigus : on ne peut porter un projet de gauche qu’avec les formations politiques qui se reconnaissent durablement dans les valeurs de la gauche. Cela s’est vérifié hier. Et s’avère plus que jamais valable, pour aujourd’hui et pour demain.

Notre responsabilité collective et individuelle est engagée, dédiée aux attentes et même aux souffrances des Français.

A Reims, les socialistes n’ont pas rendez-vous seulement avec eux-mêmes : l’enjeu est plus large puisqu’il s’agit de donner à la France la force de croire au changement pour le mettre en œuvre le moment venu. Soyons conscients de ce défi. Soyons-en dignes.

Fidèlement à vous,
Bertrand DELANOË

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 09:17

6 bonnes raisons d'aller voter pour la motion A
dont Bertrand Delanoë est le premier signataire
le 6 novembre

1 - La motion A est celle de la cohérence et de la clarté sur tous les grands choix à opérer dans ce congrès : l’orientation : le réformisme assumé, européen et écologiste, au service du progrès social et d’un nouveau modèle de développement durable ; la stratégie : celle du rassemblement à gauche, sans ambiguïté ; la conception du parti : un parti de militants ; l’animateur : avec la candidature clairement annoncée devant les militants de Bertrand Delanoë comme premier secrétaire du Parti socialiste.


2 - La motion A propose un programme de travail concret et complet pour remettre le parti en marche dès le lendemain du congrès et réussir les trois années 2008-2011, décisives pour préparer la victoire de la gauche en 2012, avec des conventions thématiques sur tous les grands sujets de notre futur projet, qui seront conclues par le vote des militants.

3 - La motion A est celle du respect du vote des militants et la seule qui le garantit car ses signataires ne jouent pas - et n’ont pas joué -  avec les règles démocratiques du Parti socialiste.  

4 - Seul un vote départageant clairement les motions garantira que ce congrès sera celui du choix des militants et du respect de leur souveraineté et non pas celui des arrangements concoctés la nuit par quelques personnes à Reims, dans une commission. Seule une mobilisation importante pour la motion A dès le vote du 6 novembre donnera à nos orientations et à nos propositions de travail une légitimité incontestable. C’est bien une orientation qu’il s’agit de choisir, pas une combinaison.


5 - Plus forte sera la majorité issue du vote, plus simple et plus cohérent sera le rassemblement de tous les socialistes pour mettre en œuvre l’orientation choisie par les militants
. La motion A est la seule qui peut structurer l’indispensable rassemblement des socialistes dès le lendemain du congrès.
 
6 - Seule la motion A, parmi les motions à vocation majoritaire, respecte vraiment et concrètement les militants, en leur indiquant dès aujourd'hui qui est le chef d'équipe qu'elle propose pour animer notre parti. Dans une démarche de transparence et de clarté, notre premier signataire, Bertrand Delanoë, a fait acte de candidature pour être le premier des militants, si ceux-ci le décident. Nous souhaitons qu’il soit le prochain Premier secrétaire du Parti socialiste parce qu’il est préparé à le diriger, parce qu’il porte une orientation cohérente, parce qu’il dispose de la crédibilité nécessaire pour le représenter, parce que c’est un militant expérimenté qui sait faire vivre le pluralisme, rassembler la gauche et la faire gagner, qui aime le travail collectif et le débat et qui a l’autorité nécessaire pour faire respecter les décisions des militants.

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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 12:00

La crise actuelle change le monde. Qu'a-t-elle changé dans votre manière de percevoir et de penser le monde?

Elle démontre, par rapport à mes convictions anciennes, que l'économie de marché ne fonctionne que si la puissance publique assure sa régulation. Elle manifeste, à l'évidence, les limites du capitalisme quand il est motivé par la seule recherche de profits immédiats et démesurés. Mais cette crise contemporaine ne signifie pas pour autant que la solution réside dans une économie collectivisée ou dans le repli protectionniste. J'y vois, au contraire, un ressourcement de mon engagement social-démocrate et européen: l'économie de marché, seule, crée des richesses et préserve une société de libertés ; en revanche, sans règle, sans transparence, sans la permanence d'un rapport de forces, le capitalisme engendre des catastrophes.

Pascal Le Segretain/Getty Images/AFP

Réélu maire de Paris en 2008, Bertrand Delanoë ambitionne de succéder à François Hollande à la tête du PS lors du congrès de Reims.

 

J'ajoute que d'autres crises se télescopent avec celle-ci : alimentaire et énergétique, ce qui doit nous inciter à inventer un autre modèle de développement fondé sur l'économie de l'innovation et de la connaissance, sur une croissance écologique et sur de nouveaux rapports Nord/Sud. Et c'est à l'échelle européenne que nous devons concevoir ce modèle.
 

Comment jugez-vous la gestion de la crise par Nicolas Sarkozy?

Dans cette affaire, il a joué la surexposition de sa propre énergie. Pourtant, comment oublier qu'il a longtemps sous-estimé la crise, tançant Mme Lagarde quand elle osait parler de "rigueur"? Et quand le socialiste José Luis Zapatero, en Espagne, présentait un plan de relance de 20 milliards d'euros, Nicolas Sarkozy affirmait que c'était inutile en France. Or, à Toulon, il met en scène un virage factice, puisque, le lendemain, il présente un budget déconnecté de ses annonces. Il rate ensuite la gestion du premier sommet des quatre grands pays européens. Heureusement, la semaine suivante, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, inspire une réponse concertée qui conduit au succès de la réunion de l'Eurogroupe. Nicolas Sarkozy a certes obtenu de George Bush un sommet mondial, mais je doute de sa portée, puisque les Etats-Unis auront alors un président nouvellement élu, mais pas encore investi. Bref, je ne nie pas la part d'activité déployée par Nicolas Sarkozy, mais je ne suis pas obligé de considérer qu'il a été admirable.
 

Faut-il nationaliser plus ou moins durablement les banques, comme le préconise Ségolène Royal, l'Etat doit-il rester en dehors de leurs conseils d'administration, comme le préconise le gouvernement?

Dans l'immédiat, il est irresponsable d'injecter 10 milliards d'euros dans les banques sans entrer dans leur capital pour peser sur l'affectation de ces sommes. L'argent des contribuables ne doit pas servir à restaurer d'abord les marges bancaires, mais à soutenir les ménages et les PME. Quant au moyen terme, soyons pragmatiques. Nous verrons au cas par cas s'il est préférable que l'Etat conserve des participations dans certaines banques ou s'il doit récupérer son capital avec intérêts, en veillant alors à ce que toute plus-value serve à réduire les déficits publics qui pèsent sur chaque citoyen.
 

En quoi la crise mondiale explique-t-elle, selon vous, la situation française?

La crise française précède la crise mondiale. La preuve? Quand notre commerce extérieur est déficitaire de 40 milliards, l'Allemagne, avec la même monnaie, enregistre un excédent de 200 milliards. Et quand, en août, nous déplorons 41 000 chômeurs supplémentaires, l'Allemagne regagne 40 000 emplois. Nicolas Sarkozy invite les dirigeants, quels qu'ils soient, à rendre des comptes ? Soit. Mais qu'il s'applique ce principe à lui-même. La question n'est pas de savoir combien de fois il apparaît dans les journaux télévisés, mais d'examiner ses résultats sur la vie quotidienne des Français, les plus modestes comme les classes moyennes.
En vérité, le chef de l'Etat défend depuis dix-huit mois les aspects les plus insupportables d'un capitalisme débridé qui explose aujourd'hui: bouclier fiscal, retraite par capitalisation, crédits hypothécaires à l'anglo-saxonne. Et il prétend désormais réformer ce capitalisme: il n'est pas crédible.
 

Tous les socialistes ont échoué à critiquer, de manière efficace, Nicolas Sarkozy depuis 2002. En quoi réussiriez-vous mieux, sur ce point, que les autres?

J'admets que la lisibilité de notre projet est en cause, et c'est notre responsabilité collective. Nous n'exprimons pas nos priorités avec suffisamment de clarté. C'est pourquoi, dans la motion dont je suis le premier signataire, nous affirmons notre identité politique de réformistes, écologistes et Européens. Par exemple, qui assume que la justice sociale implique de placer les prestations familiales sous condition de ressources, au bénéfice de ceux qui en ont le plus besoin ? La vérité, c'est qu'on ne pourra pas faire plaisir à tout le monde. Le dire est une question de courage et d'honnêteté intellectuelle.
 

La rénovation de l'UMP telle que Nicolas Sarkozy l'a conduite entre 2004 et 2007 peut-elle être une source d'inspiration pour le PS?

Il y a eu une dynamique, mais bâtie sur du bluff: où est passé le "président du pouvoir d'achat"? Pour moi, le vrai modèle, c'est le PS qui, entre 1995 et 1997, travaille, débat, vote et gagne.

RSA, Afghanistan, révision de la Constitution, plan bancaire : si vous aviez été premier secrétaire, en quoi l'attitude des socialistes aurait-elle été différente?

La question n'est pas seulement celle du premier secrétaire. L'enjeu est celui d'une expression identifiée du Parti socialiste. Or, dans la cacophonie, comment les Français peuvent-ils s'y retrouver? Ségolène Royal et Manuel Valls soutiennent la même motion, mais, sur le plan d'urgence financier, ils ne disent pas la même chose.
Quant à mon ami Jack Lang, il est l'unique socialiste à avoir approuvé la réforme constitutionnelle voulue par Nicolas Sarkozy, mais il signe une motion qui donne des leçons de gauche [NDLR : la motion conduite par Martine Aubry]. Le futur premier secrétaire devra donc restaurer la cohérence et la solidarité.
 

Craignez-vous que le discours du PS se radicalise avec la crise?

Il est vital de répondre à cette situation, par exemple par un plan de relance reposant sur un emprunt européen de 100 milliards, consacré aux secteurs stratégiques de l'économie durable. Mais le seul chemin est celui de la réforme. La démagogie ne crée pas de justice sociale. Je refuse que nous ayons un discours dans l'opposition et un autre quand nous revenons aux responsabilités: notre projet doit être de gauche et opérationnel.
 

"A quand l'interdiction de délocaliser et de licencier avec obligation de rembourser les aides publiques si l'entreprise fait des bénéfices", disait Ségolène Royal au Zénith. Chiche?

On ne peut pas dire "tous les licenciements seront interdits". En revanche, les licenciements sont scandaleux dans les entreprises qui réalisent des bénéfices substantiels. Il faut vraiment créer un nouveau rapport de forces: nous proposons, par exemple, de conditionner toute exonération de charges sociales à l'aboutissement de négociations salariales dans l'entreprise.

Une chose est frappante au PS actuellement, c'est le décalage entre les valeurs que vous prônez au nom du socialisme - solidarité, fraternité - et l'état d'esprit qui règne parmi les dirigeants du parti...

Eh bien, il faut nous corriger. Le débat de fond est respectable dans une organisation démocratique. Mais nous devons être exigeants avec nous-mêmes, au service de la vérité et de notre idéal. Nous n'y serons fidèles que rassemblés.
 

Il y a pourtant une ambiance délétère...

"Délétère", vous êtes sévères. Mais vous n'avez pas complètement tort, car dans la compétition il y a parfois de l'emballement. C'est dommage.
 

Comment éviter que le congrès de Reims, qui s'annonce serré, ne donne lieu à l'une de ces synthèses molles qui rendent le PS ingouvernable?

Vous oubliez un autre risque : celui de petites combinaisons qui bafouent le choix des militants. Pour l'éviter, le vote des socialistes, le 6 novembre, doit être massif et clair, donnant assez de force à l'une des motions, afin qu'elle puisse organiser un vrai rassemblement sur le fond.
 

François Hollande, qui vous soutient, quitte la direction du PS. Quelle est la meilleure décision qu'il ait prise Rue de Solferino? Et la moins bonne?

C'est un homme fin, qui a un vrai amour du PS. Sur le plan électoral, il a contribué à nos succès dans les collectivités locales. Et ce qui est négatif, dans son bilan, relève de la responsabilité collective. François n'a pas toujours bénéficié de la solidarité de sa majorité, notamment quand il s'agissait de faire respecter le vote des militants.

Quelle place réserverez-vous, d'une part, à François Hollande, d'autre part, à Ségolène Royal, si vous devenez premier secrétaire?

Chaque socialiste doit avoir un rôle éminent, notamment celui qui les a dirigés et celle qui fut leur candidate à l'Elysée. Mais ne me demandez pas aujourd'hui de distribuer des postes, ce n'est pas dans ma culture. Si je suis premier secrétaire, chacun aura un rôle à la mesure de ses convictions, de son talent et de son goût pour le travail collectif.
 

Votre formule "libéral et socialiste" vous poursuit pendant cette campagne interne. Regrettez-vous surtout une incompréhension ou la mauvaise foi de la part de vos concurrents?

A vous de juger ! Ceux qui en font un argument de campagne électorale savent parfaitement ce que j'ai écrit dans mon livre [Il sort une feuille et lit.]: "Je ne suis pas social-libéral. Ce qui est inacceptable pour un progressiste, c'est de hisser le libéralisme au rang de fondement économique et même sociétal." Je rappelle aussi que le libéralisme politique, qui vise l'émancipation de l'homme, est à l'origine du socialisme. François Mitterrand considérait d'ailleurs comme une faute politique d'abandonner le beau mot de liberté à une idéologie qui ne sert qu'une petite minorité.
 

Vous n'avez pas réagi aux sifflets pendant La Marseillaise, à l'occasion de France-Tunisie. Pourquoi?

Siffler La Marseillaise est inacceptable, mais j'ai été choqué par la surréaction du gouvernement. Quand des supporters du PSG insultent les Ch'tis, ou quand un élu "socialiste" [NDLR: Georges Frêche, qui soutient Ségolène Royal] prétend qu'il y a trop de Noirs en équipe de France, je m'engage et je combats. Car la responsabilité, c'est de condamner et surtout de poser les vrais problèmes pour trouver des solutions. Or, cette affaire confronte le gouvernement à une question qu'il nie: celle des Français qui ne se sentent pas français.
 

Comment le Delanoë candidat à la tête du PS cohabite-t-il avec le Delanoë maire de la capitale, alors que le décalage entre les réactions de la province et celles de Paris se creuse?

C'est vous qui faites la distinction. Je suis un natif de Tunisie qui a vécu dix ans dans l'Aveyron et qui, comme tant d'autres, s'est installé à Paris. Dans mes échanges avec les citoyens, en France, je ne sens vraiment pas de distance.
 

Jusqu'à quel point êtes-vous prêt à faire des sacrifices pour la politique?

Je peux amputer mon temps, mes plaisirs et mes passions, mais pas ma liberté. Et je ne sacrifierai jamais ce que je dois à celles et ceux que j'aime.
 

Quel est le mot de la langue française que vous préférez?

Amour.
 

AFP PHOTO PIERRE VERDY

François Hollande et Bertrand Delanoë ensemble sur scène à Cergy-Pontoise, le 16 septembre 2008.

 

Bertrand Delanoë
1950 Naissance à Tunis (Tunisie).
1971 Adhère au PS.
1977 Conseiller de Paris.
1981 Porte-parole du PS, élu député.
1995 Battu aux municipales à Paris. Devient sénateur.
2001 Elu maire de la capitale, il démissionne du Sénat.
2002 Blessé après une agression au couteau.
2008 Réélu maire de Paris. Candidat à la direction du PS.
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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 09:44
Interview de Bertrand Delanoë au journal Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Quelles sont les réponses de gauche à la crise financière?
Bertrand Delanoë, maire PS de Paris: Celles des sociaux démocrates, depuis l’origine : l'économie de marché a besoin de régulation et de transparence. Dans l’un de mes livres, publié en 2004 (NDLR: La vie, passionnément, Robert Laffont), je citais le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, stigmatisant les dérives d’un capitalisme sans règles et les dysfonctionnements des institutions mondiales. Avec une social-démocratie plus forte, l’Europe aurait disposé d’instruments plus efficaces, qui ne peuvent être ni le protectionnisme, ni le laisser-faire.

L'Etat français doit-il rester dans le capital des banques qu'il aura renflouées ?
Quand l'Etat intervient, il le fait au nom des Français. Sa priorité absolue doit être de garantir la reconstruction du système financier en prenant le temps nécessaire à la mise en place de nouvelles règles. N'oublions jamais que les responsables de cette crise sont des spéculateurs dont le monde paye aujourd’hui le comportement indécent. Si, une fois ce système profondément réformé, l’Etat revend certaines de ses participations, il faudra donc que le contribuable y trouve son compte, notamment en affectant toute plus-value à la réduction de la dette publique. Je suggère de viser l’efficacité, en conservant parfois ces participations, sans être systématique. Dans un autre domaine, le gouvernement prétend-il toujours livrer le capital de La Poste à la Bourse ou entendra-t-il notre proposition de préserver ce service public en s’appuyant sur une institution d’Etat, la Caisse des dépôts, pour financer son développement ?

Estimez-vous comme Dominique Strauss-Kahn que le pic de la crise financière est passé ?
Je l’espère. Plusieurs responsables du gouvernement français ont nié l’existence de cette crise pourtant annoncée depuis plus d'un an. Voyez le résultat. Une seule certitude : celle-ci aura des conséquences sur l'économie réelle et sur les conditions de vie des Français. Il faut donc élaborer maintenant des réponses opérationnelles à l’impact économique et social de la crise.
Face à des droites européennes pragmatiques, la gauche peine à se distinguer...
Pour qu'une conversion soit crédible, il faut qu'elle repose sur une évaluation honnête des prises de positions initiales. Le président Sarkozy voulait importer en France des crédits hypothécaires à l'anglo-saxonne et l’UMP vantait la retraite par capitalisation qui ruine aujourd’hui les retraités américains : qui s’en souvient ? Qui, à droite, reconnaît de telles erreurs ? Dans ces conditions, le budget 2009 sera un moment de vérité.

Quelles modifications réclamez-vous?
Ce budget, présenté au lendemain du discours de Toulon, est déjà obsolète. Il doit être reconstruit autour des principes suivants : 1. Annulation du paquet fiscal; 2. Taxation des stock-options; 3. Remise à plat du dispositif des niches fiscales. 4. Ses priorités doivent être la croissance, l'emploi et le pouvoir d'achat : cela passe par l’investissement dans l’innovation et la recherche, ainsi que l'ouverture de négociations salariales dans les entreprises, qui conditionneront les exonérations de charges sociales. Le gouvernement doit donc revoir sa copie, au lieu d’amputer les crédits de secteurs aussi stratégiques que le logement, l'emploi ou les moyens des collectivités locales.

Nicolas Sarkozy a-t-il pour l'instant bien géré la crise ?
Sa réaction a été tardive, ce qui est regrettable dans une telle situation. L’histoire retiendra d’ailleurs que c’est Gordon Brown qui a inspiré une réponse européenne concertée. Je regrette aussi que le Chef de l’Etat ait à ce point négligé la concertation avec les forces démocratiques du pays, tout en appelant à « l’unité nationale ». Consulter les représentants des partis politiques et des organisations syndicales serait la moindre des choses.

Quelles vont être les conséquences concrètes de la crise pour la Ville de Paris ?
Pour 2009, nous avons anticipé sur les effets de la crise en prévoyant une baisse des droits de mutation de 250 millions d'euros, par rapport à 2007. Pour autant, aucun engagement n’est remis en cause, qu’il s’agisse de la solidarité, des 40 000 logements sociaux, du tramway, des projets d'urbanisme, comme les Halles et les ZAC, ou encore de nos projets pour l'innovation. Autre exemple : avec le Crédit municipal, nous avons lancé, comme prévu depuis des mois, un « micro crédit » pour les  plus modestes. Enfin, notre effort d’investissement demeure très élevé, 8,3 milliards sur six ans, soit une hausse de 18 % par rapport à la précédente mandature. Quant aux projets privés, il n’y a eu, pour le moment, aucune remise en question annoncée.

Etes-vous prêt à un débat entre les premiers signataires des six motions?
A trois semaines du vote des militants, je nous déconseille de trop personnaliser le débat ou de le théâtraliser. Assumons nos différences dans le respect de chaque socialiste, sur le terrain, et surtout en nous concentrant sur les vraies attentes des Français.

Ne regrettez-vous pas de vous êtes déclaré «socialiste et libéral»?
Il faut toujours être exigeant avec soi-même quand on évalue l'interprétation de ses propos... Mais sincèrement, dans le livre dont il est question (NDLR «De l'audace! » - Robert Laffont) la critique du libéralisme économique est sévère et argumentée. Quant au libéralisme politique, c'est à dire le combat pour les libertés et l'émancipation de l'individu, c'est un patrimoine que tous les socialistes devraient se réapproprier. Que certains déforment cette analyse pour des raisons électoralistes, me désole plus pour eux que pour moi.

Pour vos concurrents, vous portez l'opprobre du libéralisme et d'une «pseudo-modernité»...
Le temps d'un congrès, il est facile de tenir un discours à «gauche toute». Mais dans les faits, ce sont les authentiques réformistes qui sont le plus à gauche. J’assume toutes les comparaisons de fond avec mes amis socialistes, à travers la gestion de la plus grande collectivité locale française. Qu'il s'agisse de la remunicipalisation de la distribution de l'eau, de l’effort pour le logement social ou encore des alliances. Car je maintiens qu’on ne fait pas une politique de gauche, avec un parti qui n’est pas à gauche. Dans certaines villes, et cela ne concerne aucun signataire de notre motion, des candidats socialistes aux Cantonales, ont du se retirer au bénéfice de candidats Modem : ce n’est pas l’orientation que je propose. 

Bluffez-vous en affirmant que votre motion atteindra les 50 % ?
Je n'ai jamais fait de pronostic. Je dis simplement que l'objectif d’un candidat qui présente une orientation politique, un programme de travail et une équipe, est toujours d'atteindre les 50%. Je ne prétends pas que nous allons le faire. D’ailleurs, le bluff n'est pas ma spécialité. Je souhaite en tout cas au PS qu'une des motions soit assez forte pour structurer le rassemblement des socialistes et éviter le désordre et l’immobilisme. Et je pense que notre motion peut être ce pôle central.

Si votre motion n'arrive pas nettement en tête, maintiendrez-vous votre candidature au poste de premier secrétaire?
Ma candidature n'a jamais été une question de personne, toujours une question politique. Je suis candidat à ce poste, quels qu’en soient les contraintes, pour assumer le rôle d’un animateur concentré sur l'efficacité, le rassemblement, et le renouvellement du PS, au service des Français. Le vote des militants, le 6 novembre prochain, déterminera la suite. Je suis plutôt confiant.

Propos recueillis par Rosalie Lucas et Philippe Martinat

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26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 09:30

Le 23 octobre 2008

Cher-e-s camarades,

A quelques jours d’un vote décisif pour l’avenir de notre Parti, je souhaite m’adresser directement à vous.

Les socialistes sont à la croisée des chemins. Pour la première fois depuis Epinay, ils sont invités à arrêter un choix portant à la fois sur une orientation politique, une stratégie d’alliances, une équipe, et un animateur. C’est dès le jeudi 6 novembre que cette décision prendra toute sa dimension, et, comme militant, je vous demande avant tout de venir voter, de ne pas laisser s’écrire sans vous ce moment de notre destin collectif. Et votre choix devra être respecté : aucune combinaison d’appareil ne devra détourner l’expression souveraine des militants.

J’ai décidé, après y avoir longtemps réfléchi, d’être candidat à la fonction de premier secrétaire et à ce titre, premier signataire de la motion A.

Avec tous les camarades qui ont participé à cette démarche, nous avons voulu vous soumettre une orientation dont l’esprit tient en un mot : clarté.

Clarté sur la méthode : nous vous proposons une ligne cohérente, une équipe rassemblée, et un chef d’équipe identifié.

Clarté sur les objectifs : nous sommes, de façon assumée, réformistes, européens, écologistes, et nous faisons de la politique au nom de l’efficacité de gauche, pour la justice sociale.

Clarté enfin sur la conception du PS : nous voulons un Parti où chacun ait sa place, où les instances soient strictement paritaires, où les différences ne soient pas des divergences, et où personne ne puisse jamais ignorer le vote des militants.

Au moment où la crise financière mondiale, s’ajoutant aux effets de la politique brutale du gouvernement, atteint déjà les plus fragiles, et où la désespérance sociale frappe si durement notre pays, le devoir des socialistes est de s’opposer sans concession, et de proposer une autre voie à la France, celle du courage et de la responsabilité. Nous avons choisi, à travers la motion A, de le faire dans la fidélité à ce que nous sommes ensemble, parce que le socialisme ne commence pas avec nous et parce que la démagogie ne peut être une solution pour l’avenir. Nous mettons notre énergie au service d’un renouvellement des idées et des méthodes, pour que les Françaises et les Français se remettent à croire en la force de la gauche. Et pour aller, ensemble, vers la victoire.

Cela dépend de chacun de nous.

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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 08:42

Répondre à la crise : les propositions de la motion A

Il faut aujourd’hui se donner des éléments de réponses concrètes, à court, moyen et long terme pour faire à la crise sans précédent que nous vivons.

 

1. Comprendre : une crise systémique

Notre motion dit dès son introduction : « La crise financière l’atteste avec assez de force : le capitalisme, à l’échelle mondiale, découvre à ses dépens ses propres tares. Notre modèle de développement est à repenser en profondeur. Même les administrations ou les gouvernements les moins enclins à imposer des limites aux excès du capitalisme l’ont compris : l’économie a besoin de régulations. Qui peut, mieux que les socialistes, les inventer, et les porter ?

Le monde subit une crise :
• Financière : les pertes colossales et maintenant la faillite des banques atteintes par l’effondrement des « subprimes » d’abord puis la titrisation menacent l’économie réelle, l’emploi et le pouvoir d’achat ;
• Spéculative : le cours des matières premières, l’évolution erratique des changes monétaires et du prix du pétrole attestent de l’impact bien réel des spéculateurs.
• Politique : les acteurs à l’origine de la crise ont profité des dérégulations et de la concurrence entre les états, y compris au sein de l’Union Européenne ; c’est une hérésie qui doit cesser ; c'est aussi le bilan des politiques menées sous l'impulsion des majorités de droite en Europe au cours des dernières années;
• Economique : la faiblesse de la croissance mondiale atteste du lien entre finance et économie réelle, contrairement à ce que prétendaient les tenants de ce système ;
Nous allons au devant d’une période très dure notamment pour les personnes le plus fragiles et notre urgence doit être de soutenir l’activité et l’emploi.

2. Vouloir : pour s’opposer, il faut proposer

Il faut des réponses nouvelles, crédibles et courageuses qui formeront la base d’un système ou la puissance publique retrouve sa place régulatrice et l’Europe sa vocation première.

C’est pourquoi nous proposons des solutions à toutes les échelles d’intervention :

• A l’échelle mondiale quatre urgences s’imposent :
o Convocation d’une conférence monétaire et financière internationale pour refonder le système monétaire en mettant fin au règne du seul dollar ;
o Création, à partir de l’actuel FMI, d’un pôle de régulation des marchés financiers garant des normes et règles issues de la conférence internationale
o accord international sur la lutte contre les paradis fiscaux et l’abolition du secret bancaire
o Instauration d’un Conseil de sécurité économique, écologique et social mondial harmonisant les normes sociales, commerciales et environnementales

• A l’échelle européenne
C’est à ce niveau que se situe aujourd’hui à la fois les plus grands enjeux La non-création d’un Fond Européen pour recapitaliser les banques et garantir les créances interbancaires ainsi que le refus d’un vrai plan de relance à l’échelle européenne vont  se révéler comme des erreurs majeures
 
Dans ce contexte nous avançons 4 propositions :

Assumer pleinement les responsabilités confiées par les traités et aller vers un véritable gouvernement économique; harmonisation des politiques fiscales et sociales  ,dialogue structuré avec la BCE, financement de la solidarité entre les pays les plus riches et les moins développés,pilotage d’un budget européen porté rapidement à 1,5% du PIB.
Permettre à l’Union européenne d’emprunter pour financer un vaste plan de relance fondé sur la recherche d’une croissance durable visant notamment :
les projets d’infrastructures de communications respectueuses de l’environnement; l’ensemble des dispositifs d’économies d’énergie et d’utilisation des énergies renouvelables ; la mise en œuvre des programmes de recherche et d’innovation. Un emprunt d’une centaine de milliards d’euros (soit environ 1 point de PIB de l’UE) est parfaitement compatible avec les capacités de remboursement de l’union (qui aujourd’hui rend de l’argent aux Etats) et constituerait un effet de levier et de confiance considérable.
Faire de l’union européenne le fer de lance de la réforme de la gouvernance financière : Réforme des agences de notation,  obligation d’une information détaillée, modification des normes comptables des entreprises, contrôle et réglementation accrus des fonds spéculatifs, combat pour la transparence des actuels paradis fiscaux et contre l’argent sale, notamment au sein des pays de l’union (ou partenaires proches) qui les tolèrent encore

• A l'échelle Française

Les socialistes ont fait le choix de ne pas s’opposer aux propositions plus qu’imparfaites faites à la mi-octobre car elles ont le mérite d’exister mais ces mesures sont tout à fait insuffisantes tant au plan financier qu’économique voire moral.
Le plan financier français qui prévoit la recapitalisation des banques et la garantie des prêts interbancaires doit être assorti de mécanismes pour s’assurer que toutes les sommes qui seront récupérées reviendront directement et prioritairement à l’Etat et aux contribuables. En même temps l’Etat doit jouer tout son rôle d’actionnaire lorsqu’il l’est ou le deviendra et exiger des comportements nouveaux des dirigeants.

Au-delà de l’action financière l’urgence est maintenant de prévoir le soutien à l’économie réelle. De ce point de vue notre pays est très en retard d’autant plus qu’il a mangé ses (déjà) faibles marges de manoeuvre par « le paquet fiscal »

Nous proposons au delà de l’action de l’union européenne proposé avant:

o La menace principale qui pèse sur l’économie française, c’est l’incapacité pour les entreprises françaises et les ménages d’accéder aux crédits pour financer leurs projets d’investissement ou les acquisitions immobilières. Le premier devoir, dans cette situation, c’est de créer un Fonds National de Garantie qui permettrait de garantir aux banques, par un système de caution publique, les crédits qui seraient distribués pour les projets des PME et  pour l’accession à la propriété.

Stimuler l’investissement des entreprises : Pour stimuler l’investissement des entreprises, il faut baisser l’impôt sur les sociétés pour les entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices et relever l’impôt sur les sociétés pour celles qui distribuent leurs profits sous forme de dividendes. Il faut aussi baisser de façon exceptionnelle l’impôt sur les sociétés par la création d’un crédit d’impôt innovation, parce que ce sont elles qui assureront des petites entreprises, par la le redémarrage de l’activité et de la croissance ;

Soutenir le pouvoir d’achat : Il faut conditionner les exonérations de cotisations à l’emploi et à l’augmentation de salaires car nous préférons soutenir le pouvoir d’achat de ceux qui peinent à consommer, en généralisant le chèque transport (facultatif aujourd’hui), en relevant la PPE et les aides aux familles (allocations familiales, allocation de rentrée scolaire) ;

Stimuler l’investissement public par le maintien des dotations aux investissements et la garantie d’obtention des ressources d’emprunt des collectivités locales qui réalisent 73% des investissements civils en France.

Agir globalement: pas d’obstruction mais des solutions
Il nous faudra aller au-delà des nécessaires mesures d’urgence car la crise révèle les déséquilibres globaux d’un système dominé par les dérégulations, la financiarisation et la recherche du profit immédiat au détriment de l’économie et de la société. Le socialisme que  nous défendons propose un autre modèle économique, qui impose aux marchés un encadrement, des régulations, de la redistribution et des normes sociales et écologiques.
Entre les improvisations cyniques des droites européennes, et un repli sur des visions et des mesures anciennes qui amèneraient une fragmentation de l’Europe, nous avons la conviction qu’il y a place pour un modèle socialiste partagé largement, une puissance publique efficace, un Etat social prévoyant, une Union européenne protectrice et influente.
Il est temps pour l’Europe de se doter d'une plus grande coordination économique et politique, contrôlée démocratiquement par le Parlement européen, pour travailler à l’harmonisation vers le haut, à la création d’un espace public pour le développement économique. Il est temps pour la France d’y contribuer. Il est temps pour le Parti  Socialiste de proposer ce chemin.

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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 17:25

Bertrand Delanoë

sera à Marseille pour rencontrer les militants socialistes

 

Mercredi 22 octobre 2008 à 18heures 30

Fédération du Parti Socialiste

54 rue Montgrand

13006 Marseille

 

 

Le Congrès de Reims doit permettre aux militants de se saisir des grands choix que nous avons à opérer pour remettre le parti en ordre de marche, pour lui permettre d’être d’ores et déjà une opposition efficace et préparer un projet ambitieux et crédible pour que la gauche gagne en 2012.

 

A moins d’un mois du choix que chaque militant devra faire, Bertrand Delanoë nous parlera de son engagement en tant que premier signataire de la Motion A- Clarté Courage Créativité : Une gauche conquérante pour redonner un espoir à la France.

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18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 11:40

Un nouvel incendie dans le Var … Le Feu commence. Certes il s’agit pour le moment que d’un petit feu … Rien de grave me dit-on … Peut être, je ne voudrais pas être prophète de malheur pour mes camarades … royalistes … J’ai participé à quelques débats et aux réunions de la commission de congrès … Et alors là, j’avoue avoir été surpris.

Je croyais, après avoir milité pendant presque une décennie dans les instances de mon parti avoir vu beaucoup de choses … Il y aurait beaucoup à dire sur le déroulement des congrès … J’en suis à mon 5° congrès dans le Var. Là aussi, chaque congrès a eu ses surprises … J’abordais donc ce congrès sereinement. Pour ma part je n’ai rien à perdre. Je ne vis d’aucun mandat. Mon avenir personnel n’est pas lié à ce congrès. Dans ma motion, nous sommes tous dans le même état d’esprit.

Lors des six réunions de débats auxquelles j’ai participé, m’ont beaucoup instruit. La motion E (dont le premier signataire est Gérard Colomb, faut-il le rappeler ?) envoie et c’est bien légitime, différents représentants. Mais il y un petit problème de cohérence. Ainsi, par exemple,au cours d’une réunion, l’intervenant nous a fait un long exposé sur les raisons qui font qu’il déteste la gauche caviar. Ailleurs, nous n’avons pu avoir un débat qui sortait du simple bilan de la campagne présidentielle … où notre candidate bien entendu était exempte de toute responsabilité … Ma foi … Dans une autre réunion, on a eu le droit à un long exposé sur la notion de fidélité en politique, ne disant mot sur la motion elle-même. Enfin, et cela a été je crois le plus surprenant, nous avons eu droit à un bel exercice il y a quelques jours … Le représentant était opposé à toute alliance avec le modem et a développé une analyse très anti capitaliste de l’économie. A tel point que le représentant de la Motion C (Hamon)… ne savait plus comment développer son propos …

On voit bien la manœuvre. Pas de débat. Nier les différences quitte à ne pas dire la vérité aux adhérents. Il faut reporter le congrès … on va quand même pas réfléchir … Je crois qu’il ne s’agit que de l’aspect visible de l’iceberg. Car régulièrement, est abordé le fonctionnement fédéral … Là dessus, je veux être clair, ayant été interpellé.

Pour commencer, Robert Alfonsi a annoncé son intention de ne pas se représenter. Cela permet de ne pas avoir de débat personnalisé. Mais il ne faut pas non plus se laisser aller à une mauvaise foi certaine.

Pour ma part, je n’ai jamais signé la même motion que Robert. C’est ainsi. Robert, dans notre fédération a commis certaines erreurs. Mais on ne peut nier ce qu’il a apporté à notre fédération. Il n’a jamais cédé devant la difficulté et a été le garant de l’unité, quand le parti allait mal. Il a su donner un espace à quelques camarades. Il n’a jamais fermé la porte à ceux qui voulaient travailler. Si certains souhaitent faire le bilan, il faudra le faire honnêtement.

Mais il n’y a pas que la personnalité de Robert.

Pour ma part, j’écris, je dis en public ce que je dis en privé. Il y a la majorité fédérale sortante. Elle a été constituée lors du dernier congrès, par la synthèse des camarades de l’ancienne majorité, autour de Robert, et des camarades de la minorité « Rassembler à gauche », soit Luc Léandri (candidat dans un premier temps qui se retira à la demande de la motion), Marc Vuillemot, Bruno Maranzana, Elsa Di Méo, Michel Escudero …

Donc, jusqu'à l’ouverture de ce congrès, je suis solidaire du bilan, même si je regrette certaines décisions. Mais s’il faut, comme le font certain, prendre le débat sous ce prisme,. j’assume. Je ne crois pas que l’on puisse « cracher dans la soupe ». Les méthodes sont à revoir. Le fonctionnement est à bout de souffle. Il y a un manque de rigueur, de dynamique. Nos sections ne sont pas toujours aussi dynamiques que nous en aurions besoin. C’est la raison pour laquelle je pense qu’il ne sert à rien caricaturer, de brûler ce que l’on a adoré la veille,

Nous avons commencé à travailler dans cette perspective. La démarche, initiée par notre camarade Gilles sera ouverte, rassembleuse, sur une démarche claire.

Exigence de travail, exigence de renouvellement, exigence de rassemblement.

Pour conclure, je souhaite que le congre se déroule sereinement. Tout le monde n’y met pas forcément du sien. Il n’est jamais trop tard. C’est pas uniquement de quelques voix dont il s’agit. C’est de l’avenir de notre formation politique. Et donc de l’alternative à la droite dans ce département. Une droite sur laquelle je reviendrai très vite .. On s’ennui à la mairie de Fréjus me dit on …

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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 18:08

Quelques lignes, pour évoquer quelques sujets …

Je vais reprendre l’alimentation de ce blog. L’actualité est effectivement riche. Il y a bien entendu cette crise profonde du capitalisme, qui va précipiter, dans un premier temps, tous ceux qui ont pensé construire des revenus sur l’économie virtuelle, et puis très vite, tous ceux qui n’ont que leurs forces de travail à offrir … Décidément, l’Histoire aime bien bégayer ….Une force de travail toujours moins rémunérée dans cette économie où seuls le gain rapide est vanté, quelques soient les conséquences ….

Et puis il y a bien entendu, notre congrès. Dans le Var, là où je vis, essayer de contribuer à faire vivre le débat, ce congrès se prépare mal. Tout d’abord, je sens bien la tentation de toute une équipe, de casser toute dynamique de débat. Lors de la phase des contributions, le secrétariat fédéral n’a pas souhaité un débat. Donc moins d’une dizaine de sections ont organisé des débats. Sur une fédération qui compte plus de 2 500 adhérents. Sur ces points les chiffres les plus fous sont lancés. La clarification arrivera très vite. De toute façon, 1200 ou 2 500 votants, cela ne changera pas le résultat.

Cela commence mal, car les cadres et règlements du parti ne sont pas respectés à la lettre. Je souhaite, et je sais ne pas être le seul, que le règlement soit respecté à la lettre. Mais aussi parce que des vielles méthodes sont utilisées. Ainsi, j’apprends que des propos plus que déplacés ont été tenus, à l’encontre d’un camarade de notre motion. J’ose imaginer que celui ou celle qui m’a rapporté les propos a un peu exagéré ce qu’il a entendu.

Pour notre part, nous avons décidé d’aborder clairement ce congrès. Nous voulons un débat sur le fond. Nous ne nous permettrons pas de porter des attaques contre ceux et celles qui ont choisi une autre motion.

Je considère que ceux qui ont choisi la motion de Manuel Valls partagent son analyse. Il faut bien reconnaître que c'est un camarade un peu atypique de notre parti.

Ils ont le droit de vouloir partager les propos de Manuel VAlls sur l’immigration, sur les banlieux ou encore sur le nom du Parti Socialiste. Je sais que pour 90% d’entre nous ,nous nous retrouverons lors des combats contre la droite varoise. Comme cela a été le cas lors de la dernière présidentielle, où je n’ai eu aucun mal à militer aux cotés de plusieurs camarades qui avaient des choix différents des miens. C’est donc maintenant que nous pouvons échanger sur ce qui nous différencie afin de permettre aux adhérents de choisir. De trancher sur des questions qui font débat. Et non sur les aspects de la personnalité de tel ou d’untel. Sur ses supposés défauts, d’emploi du temps chargés ou encore d’hypothétique calcul sur son parcours personnel, qui du renouvellement de son mandat de conseiller régional, de son entrée dans le top 10 de la future liste, ou encore du soutien sur le future 8°circonscription, déjà donnée gagnable pour la gauche.

Avant de faire ce type de calcul (certains ne l’ont-ils pas fait sur la 6° il y a quelques temps ? ), je suis sûr que chacun respecte les rythme du congrès.

Nous débattrons d’abord de la situation nationale et internationale. De la future direction et de son leader. Puis du Var. Et là aussi, de la future direction et du futur leader. Mais cela, après le 06 Novembre. Enfin, si on nous laisse débattre …..


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21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 10:16
Nous avons décidé de préparer dès maintenant la rentrée politique des socialistes des sections de Fréjus & du Muy.

Les deux sections ont décidé de mettre en commun leur énergie pour préparer une rentrée dynamique.

Nous invitons frejussiens et muyois à participer à la Fête de la Rose des deux sections, le samedi 06 Septembre 2008 à partir de 12h, sur le terrain de Suzanne Chavannas (108 route de la motte au Muy).

Nous pourrons à cette occasion partager un mechoui. 


 
Amitiés Socialistes,
 
 Tarik Belkhodja                             
Secretaire de la section de Frejus   
 Jack Verriez
Secrétaire de la Secion du Muy
               



les inscriptions sont à envoyer à : sfoulon@cg83.fr
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