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4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 15:46

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Published by Tarik Belkhodja
9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 16:13

  Le Sursaut (pour la France) ou le déclin (pour l'Humanité).


La victoire de l'extrême droite américaine est une étape importante, pour les américains comme pour l'humanité. Cette élection, succède, à la victoire de nombres nationalistes réactionnaires à travers le monde. On ne compte plus aujourd'hui pays où les réactionnaires et les nationalistes dans le monde dit "industriel" sont en dynamique : Hongrie, Pologne, USA, Slovaquie, Grande Bretagne, Autriche, Turquie, Allemagne, Pays Bas, Finlande, Belgique, Suède, Lettonie, Lituanie, et bien entendu la France.


L'élection présidentielle française de 2017 va être déterminante. Elle peut à la fois stopper nette ce cours de l'Histoire, réorienter l'évolution de l'humanité, ou lui donner un coup d'accélérateur mortifère.

Chacune et chacun est devant ses responsabilités, car bien entendu, après il sera trop tard.


Je renouvelle mon appel à la gauche. Les appareils politiques se réclamant de héritage de Jean Jaurès et de Léon Blum doivent revoir sans plus tarder leur logiciel politique. L'heure n'est pas à l'exclusive, au sectarisme et encore mois à la culture politique différenciée. L'enjeu n'est pas de savoir qui, de tel courant, sous courant de la gauche sera majoritaire chez les minoritaire. Il en va de l'avenir de chacun de nous, et surtout des jeunes générations. Je ne serai pas ce ceux qui proclament la victoire d'une chapelle sur une autre.


Des états généraux de toute la Gauche, sont urgentes. Le dialogue doit commencer par la base, les militants. Donnons l'exemple, à Fréjus, dans le Var. Nous qui en avance, vivons de plein fouet, les prémices d'une politique réactionnaire, exclusive, et nationaliste.

Tarik BELKHODJA

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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 14:48

Nous voilà engagé dans une nouvelle année. Avec, espérons, pour la Nation, pour la République, pour la Gauche, qu’elle sera en rupture totale avec 2015. Nous savons tous que le danger terroriste est là, et le sera pendant quelques temps. Il nous faudra compter aussi, en 2016, avec la progression sans cesse de la xénophobie, qui s’est manifestée, en Corse en Décembre dernier, et à Vitrolles au début du mois.

Pour cette nouvelle année, et au regard des projets de l’exécutif pour la fin du quinquennat de François Hollande, je voudrais préciser ma position politique. La crise politique que traverse le pays comme la Gauche nécessite de la clarté. Depuis les primaires du Parti Socialiste, j’ai apporté mon soutien à l’exécutif et à la direction du Parti Socialiste. Le temps est venu pour moi, considérant qu’il n’y aura pas d’élections en 2016, de retrouver ma liberté d’expression et de participer au débat à gauche. Il va falloir trouver le moyen de faire le bilan de ce quinquennat. Trop de réformes refusées par le monde syndical, trop d’incompréhensions du tissu associatif, trop de renoncements des engagements du candidats, nous interdisent de faire l’impasse de ce moment de débat. D’autant que les résultats ne sont pas là. Donc, il faut débattre, dans le respect mais avec franchise. Et je préfère dire que je partage le sentiment de colère de l’électorat de gauche. Jamais, dans mon parcours politique, je n’ai validé le travail du dimanche, le choix de l’entreprise au détriment du financement de la protection sociale, la déchéance de la nationalité, …. Ce n’est pas mon identité politique, et à ce jour, aucun argument objectif ne m’a permis de valider la pertinence de cette orientation.

Je soutien la revendication d’une primaire pour l’élection présidentielle. Partir à cette échéance capitale, en faisant l’impasse d’un débat public sanctionné par un vote, est irresponsable. Car, sans débat, point de rassemblement possible. Et que peut être une gauche, sans débat ? La caporalisation ? L’argument d’autorité ne permettra de mettre en dynamique, comme en 2011, des milliers de sympathisants.

Je refuse donc cette année de me conformer à une discipline qui ne serait pas le fruit d’un débat. Et pour ce débat, j’ai comme le peuple de gauche de ce type, quelques questions à poser ……

Pour conclure avec le sujet du moment, je réaffirme mon opposition totale à une réforme de la constitution qui concernerait le droit du sol. Mes premières manifs, en France, étaient contre les réformes Pasqua de 1993 … Je garde aujourd’hui la sincérité de ma jeunesse.

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 11:30

Les élections régionales sont enfin terminées. Enfin, car les dernières semaines avant le scrutin, l’entre deux tours, ont semblé durer une éternité.

La gauche a réalisé un score décevant. Ce score il faut l’analyser. Comme le montre une analyse du journal du Monde, l’extrême droite ne progresse pas au premier tour des élections, depuis 2012 au niveau national et depuis 2014 dans les villes dirigées par le FN. Elle semble avoir atteint un seuil maximum. Qui est très élevé. Suffisamment pour mettre en danger notre démocratie. Ce qui affaiblit la gauche, dans son ensemble, c’est deux phénomènes. D’abord l’abstention massive de notre électorat, qui boude les urnes, de manière consciente et volontaire, quelque soit notre message. Les appels à la mobilisation, les alertes au danger que représente l’extrême droite, ne sont pas entendus au premier tour. Or, une élection se gagne au premier tour. Il y a dans cet acte, massif, sans aucun doute beaucoup de messages à entendre. De mes contacts quotidiens avec de nombreux citoyens, il y a une revendication régulière. Celle de la crise du pouvoir d’achat. Revendication que toute femme ou homme de gauche ne peut qu’entendre et partager. Nos concitoyens en ont assez de faire des sacrifices. Depuis le début des années 1980, le message de la classe politique est démoralisant, ne donnant aucune perspective d’avenir. Ma génération ne cesse d’alerter les responsables politiques sur la dégradation des conditions de vie de la jeunesse. Pour la première fois depuis bien longtemps, le cours de l’Histoire semble s’être arrêté. Nous vivons avec moins de perspectives que nos parents. Nous n’avons pas la garantie que nous enfants vivront avec les mêmes conditions de vie. Et cela se cristallise essentiellement sur le pouvoir d’achat.

L’autre aspect, est bien entendu la division de la gauche. Je considère qu’il n’existe qu’une seule gauche et j’ai toujours respecté le débat d’idée et nos divergences politiques. Qu’elles s’expriment aux cours des élections n’a rien de très scandaleux. Ce qui semble irresponsable, c’est la négation, de la part des responsables des formations politiques de gauche du contexte politique dans lequel nous sommes. Pour être provocateur, je dirai que lorsque nous serons sous la coupe d’un Etat dirigé par l’extrême droite, nous aurons de beaux souvenirs de nos divergences. Rien ne se construit sur la division de la gauche. Toutes les élections qui se sont succédées depuis 2012 (4 scrutins sans compter les élections partielles), ont montré qu’il n’y a pas, aux yeux du peuple de gauche d’alternative au Parti Socialiste. Ce dernier reste la colonne vertébrale de la gauche, et rien ne se passe sans lui. Mais le Parti Socialiste, ne peut rien sans ses alliés. SI la gauche régionale, avait tenu compte du contexte politique, elle aurait rassemblé ses forces. Et l’addition de ses forces nous aurait évité tout ce débat sur le désistement. Il aurait été posé à Christian Estrosi. La leçon servira t’elle ? Il en est de même aux élections départementales dans le Var. Dans combien de cantons avons-nous été éliminés en raison de cette division ?

Relever ces deux défis peut permettre d’enclencher un nouveau cycle. Celui de la reconquête. Certes le débat sur la crise du pouvoir d’achat, ne peut se résoudre qu’au parlement, à condition de créer les conditions nécessaires. Celui de la division, dépend de chacun de nous. Rassemblement des socialistes, de la gauche.

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31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 11:18

Avec David Rachline, c'est toujours la même chose. Quand survient une difficulté, souvent le fruit de son incompétence et celle de son équipe, il faut contre attaquer en jetant en pâture, une catégorie de fréjusiens.

Le mandat a commencé avec la Gauche ... Responsable de tout, sans n'avoir jamais été aux responsabilités dans la ville. Puis la guerre fut déclarée aux maires des villes voisines. Avec depuis toujours cette obsession permanente, de régulièrement stigmatiser les maghrébins de la ville.

Et maintenant ? Il faut trouver un coupable pour masquer l'absence de projet éducatif pour les enfants de la ville. Le périscolaire est une catastrophe à Fréjus. Voulant faire oublier son combat de l'année dernière contre les rythmes scolaires, l'équipe FN a trouvé un bouc émissaire. Pour info, cette année la ville a validé la même organisation du temps scolaire que l'année précédente. Ce qui était une horreur en 2014 est devenu un bienfait en 2015. Ne cherchez pas la cohérence.

La polémique est donc lancée contre les artistes. Avec tous les arguments habituels de l'extrême droite : la culture coûte de l'argent. Celles et ceux qui se sont fait avoir en sont pour leur argent, au passage. Ils doivent donc travailler gratuitement. Car le travail aussi coûte de l'argent. Bientôt, nous auront droit au traditionnel argument : si vous faites des enfants, c'est pour s'en occuper.

J'ai la conviction que toute cette polémique, orchestrée par l'équipe en place a deux objectifs :

- Trouver des responsables à l'échec de la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, et du revirement sur le choix de l'organisation. La municipalité ayant décidé de réduire le budget des écoles, les activités offertes ne peuvent être épanouissantes et diverses.

- Mettre un terme au circuit des métiers d"arts, pour des raisons idéologiques, financières et foncières.

En attendant l'issu de cette malheureuse polémique, qui dégrade une nouvelle fois l'image de notre ville, le populisme fonctionne à plein régime.

Nous devons réaffirmer que les arts, sont important pour permettre l'émergence d'une société démocratique. Qu'il est nécessaire de permettre à chacun de s'exprimer, sous des formes différentes, et bien entendu tout cela a un coût. Une société sans culture est une société qui s'uniformise et cesse de rêver. Sans doute, terreau favorable à l'émergence d'une société normée et autoritaire.

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29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 16:23

Il suffit de prendre un peu de recul pour être pris de terreur...

L'actualité française, une fois l'histoire du porc allemand, des tomates espagnoles passée, se résume à une religion.

Fruit d'un prosélytisme envahissant ? Rien n'est moins sûr.

Ainsi, le fait d'actualité de Reims, a de quoi faire réfléchir chacun d'entre nous. Une altercation, violente et stupide entre des jeunes filles fait trembler notre République. Attention, la Charia en bas de chez nous. La police religieuse qui squatte nos parcs ...

Aujourd'hui, il est reconnu que cette altercation, n'est qu'une histoire entre adolescentes .. Comme cela a toujours existé.

La droite française, toujours prête à doubler l’extrême droite sur le terrain de la stigmatisation, a foncé. L'extrême droite, elle, n'avait pas l'intention de faire preuve de raison. La gauche, comme d'hab, a attendu. Quoi ? Allez savoir.

SOS RACISME, a reconnu son erreur. Et les autres ? En vacance. La défense des minorités attendra bien le temps d'un été ...

J'aime les responsables politiques qui affirment vouloir mener la bataille culturelle contre l'extrême droite. Manifestement, ce n'est pas pour tout de suite ... Douce France ...

J'invite chacun à lire la lettre ouverte d'Alexis Bachelay et de Yann Galut...

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27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 14:14

Les températures montent. Elles rendent le quotidien parfois pénible.

Accompagnant cette lourdeur, la représentante de l'extrême droite, la parisienne Marion Maréchal Le Pen se déchaîne. Lors de son discours du début du mois, chacun en prit pour son grade. Surfant sur le contexte national et la poussée xénophobe que vit notre continent : la candidate officielle de l'extrême droite s'est déchaînée. Bien entendu, elle a rappelle que "les blacks et les beurs" ne feront parti de la communauté nationale lorsqu'ils seront devenus blancs. Le discours clairement exprimé est de « faire tout ce qui est possible pour freiner ces phénomènes ». Chacun peut comprendre : les blacks et les beurs ne seront pas les bienvenus. Je ne suis pas sur qu'ils le soient aujourd'hui ...

Une autre communauté a été la cible de la petite fille Le Pen. Cohérente avec l'histoire de l'extrême droite française, Marion Maréchal Le Pen a réécrit l'Histoire pour cibler les protestants. Ainsi, Madame Le Pen a décidé de défendre la terre de Provence (les alpins et les azuréens apprécieront) " La Provence est une terre d'identité et de résistance. Résistance des princes provençaux face à l'invasion sarrasine, résistance face à la terreur révolutionnaire, face à la réforme protestante, ........" . Les révolutionnaires et les Sarazins, on avait l'habitude. Mais rare sont les moments où l'extrême droite ose une révision aussi mensongère de l'histoire pour s'attaquer à la religion protestante.

Ce discours, prouve, que l'extrême droite française se sent conquérante et audacieuse. Si Marion Maréchal Le Pen ose, c'est notamment en raison de la léthargie de la gauche locale. Peut-on dignement laisser dire ? Est-il normal de ne pas avoir de réaction forte ? Où sommes-nous ?

Jusqu'à quand la gauche, empêtrée dans ses divisions et calculs d'appareils, laissera le champ libre aux ennemis de la République. N'avons nous pas comme patrimoine commun la défense de la République et des libertés, pour ne pas réagir ?

Si nous ne transformons pas l'élection régionale en choix de société, au delà du bilan positif qui est le nôtre depuis 17 ans, nous serons abandonné par notre électorat. Entre la division de la gauche, et le contexte national difficile, plus que jamais, nous devons être fermes sur nos valeurs et notre histoire. Et l'Histoire de Provence, des Alpes, et de la Côte d'Azur, ne peut se terminer avec la victoire d'une extrême droite homophobe, xénophobe, anti laïque.

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 11:54

« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent,

et une confiance inébranlable pour l’avenir ». Jean Jaurès.

Dans quelques jours, se réunira, pour la deuxième fois, la coordination des villes gouvernées par l’extrême droite. Pour la deuxième fois consécutive, cette réunion se déroulera dans le Var. Après Fréjus, le Golfe de St Tropez. Il faut reconnaitre que notre département a le triste bilan de compter trois villes d’extrême droite, un sénateur et trois cantons FN. C’est aussi la première fédération de France pour le FN.

La situation des 11 villes est hétérogène. Certaines étaient dirigées par la droite, d’autres par la Gauche avant Mars 2014. Certaines étaient exsangues financièrement (Fréjus ou Béziers) d’autres dans des situations correctes. Certaines connaissent des situations de misère sociale et économique, d’autres sont privilégiées. Si chacun d’entre nous peut donner une explication locale (usure d’un maire, division des listes de gauche ou de droite, projet de construction d’un lieu de culte non accepté, …) force est de reconnaître que ce mouvement touche tout le territoire hexagonal. Un canton a ainsi été perdu en Gironde.

Un an après où en sommes nous ? Voilà la question qui va planer lors des rencontres de la fin du mois de Juin à Grimaud. Nous nous sommes retrouvés l’année dernière, plein de courage et d’envies. Après avoir digéré le choc dans nos villes respectives, nous affirmions notre volonté de mener le combat. Certains, nous étions, et nous sommes certainement encore animés par la volonté de lever le masque de la Marinalisation du FN. Le FN de Jean Marie et de Marine est le même, et il faut le dire. L’expliquer, le démontrer. Pourtant, un an après, élections départementales à l’appui, le mirage continu de faire son effet. Certains observateurs considèrent les mauvais résultats électoraux du FN lors des élections partielles de ce week end, comme un signe … Une lumière blanche, qui viendrait sanctionner la Saga de la famille Le Pen de ce printemps. C’est aller vite, mais alors très vite en besogne. La même erreur que les républicains ont commise au début des années 2000, considérant le danger Le Pen réduit à néant après la scission Megret.

Le défi que nous nous sommes lancé est ambitieux. Il faut regarder avec lucidité ce qui se passe dans nos villes. A une exception, celle d’Hayange, le processus de normalisation du FN au pouvoir est bien avancé. Marine Le Pen avait annoncé que la réussite de ses maires est un élément central dans sa conquête du pouvoir en 2017. Un élément est à prendre avec gravité : lors de la victoire du FN aux élections départementales de Mars dernier, il n’y a eu aucune réaction. Dans les villes déjà conquise, cela peut se comprendre. Mais que dire de ces territoires, où l’extrême droite a gagné, sans disposer de mairies ? Pire, dans le Var, l’extrême droite a gagné deux cantons sur la gauche. Celle la même qui a reçu le soutien des électeurs un an auparavant.

Le canton de la Seyne sur Mer, peut représenter ce qui risque de se reproduire un peu partout. Mosaïque de cultures et de nationalités, ancré dans son identité ouvrière … Après la victoire du Front National, aucune réaction ne se produit. Aucune manifestation irrationnelle de colère, aucun rassemblement de républicains inquiets. Le soir de la défaite, le lendemain de la gueule de bois, la situation se normalisa … Cette ville dispose pourtant d’une longue histoire ouvrière, de luttes syndicales, associatives. L’expérience de gestion de la ville par un pouvoir extrémiste, incarné par Charles Scaglia est encore présent dans les consciences. Cette ville est un exemple de brassage culturel. Une ville rebelle, qui reste passive ….

Le Front National réussit son opération d’escroquerie intellectuelle. Il se pose comme défenseur de la Laïcité et attaque partout où cela est possible les lieux de cultes musulmans, communique sur la présence de crèches de Noel dans des bâtiments publics… Le Maire de Cogolin, a même remercié la Sainte Marie lors d’un discours institutionnel le 15 Aout 2014.

Le Front National se pose en défenseur des classes laborieuses, et supprime l’épicerie solidaire du Luc, regarde avec délectation la fermeture de la Maison de la Solidarité du Centre Var, tente de faire fermer le Centre Social de Villeneuve à Fréjus, pourfendant en plein conseil municipal tous les dispositifs sociaux ….

Le Front National se veut bon gestionnaire et exemplaire. Ses Maires du Luc et de Cogolin prennent comme première mesure de s’augmenter, le premier adjoint de Fréjus attendra quelques semaines. Ils cumulent mandats, et attribuent missions et marchés à des amis de la galaxie d’extrême droite … Attribuent des logements sociaux aux collaborateurs d’élus …

Et pourtant, comme un mouvement irrationnel, nos concitoyens ne sont pas pour le moment choqués par ses comportements. Le chemin à parcourir est donc long, pour faire revenir notre cher Var Rouge, endormis, dans la République. Car en parallèle de ces actes, il existe une trame de fond qui traverse notre pays, et de manière plus accentuée, notre département. Non seulement la xénophobie et le repli sur soi sont devenue le politiquement correct, mais nous devons regarder lucidement le processus en cours : l’ethnicisation des rapports sociaux. La règle est devenue la suivante : le bar pour les européens, le bar pour les maghrébins. Il y a la boucherie Hallal, et l’autre. Plus aucun lieu de brassage n’existe. L’école de la République, victime de la ségrégation urbaine, reproduit mécaniquement, cet apartheid.

Ce constat est sévère, sans doute trop manichéen pour être calqué sur chacune de nos villes, de nos villages, de nos quartiers. Et pourtant c’est une réalité pour nombres d’entre nous. Nous les varois, qui malgré tout, sommes attachés a ce territoire, si beau, si passionnant, si diverse. Avec son histoire si riche.

Le moment est venu, sans doute de changer de stratégie et de moyens d’actions. Il nous faut mobiliser, d’abord et avant tout, ceux qui souffrent de ces pouvoirs locaux, qui demain peuvent devenir le pouvoir national. Sans dynamique, qui irrigue nos quartiers, de Berthe à la Gabelle, de la Retrache à la Beaucaire ou des Colettes au Caramy, nous ne mènerons aucun combat victorieux. On ne fait pas le bonheur des gens malgré eux, dit le dicton populaire. Comment être crédible, si nos comités de vigilances, se résument à des militants conscientisés et engagés, à quelques « bobos » ? Dont je suis, bien évidemment.

Il nous faut une réelle coordination, structurée, capable de communiquer et d’agir. Trois villes, cinq organisations. Et pas une action commune. Pas une parole commune. Pas une lecture coordonnée de l’action des ces équipe municipales, qui elles, se coordonnent.

Nos actions n’ont que peu d’influence sur les organisations politiques du département. Ces dernières dissertent souvent sur les causes et les effets du FN au pouvoir. Mais elles ont trouvé le moyen, quasiment partout, de se présenter séparément, sans mettre de moyens adaptés aux situations locales. Que dire des élections régionales de Décembre ? La division et la surenchère sont irresponsables, pour qui veut sauver notre Région. Sans pression des acteurs de terrain que nous sommes tous, les appareils continueront de gérer les appareils ….

Enfin, il nous faut trouver un second souffle. Les échéances à venir risquent de permettre à l’extrême droite de conquérir un peu plus de pouvoir. Bien entendu, le Conseil Régional, mais aussi des circonscriptions législatives, si ce n’est pas l’Elysée. Que fera-t-on alors ? Comment pourrons nous conserver nos libertés, notre envie d’égalité, de fraternité ? Quelle sera la Laïcité à la française ? Le rejet de l’Islam et le retour de la religion d’Etat au nom de « Racines chrétiennes de la France » ? Nos concitoyens en précarité n’auront plus que leurs yeux pour pleurer, et les nantis de Rueil-Malmaison pourront alors découper en toute légitimité notre système de protection sociale, et mettre un terme à l’aventure républicaine.

Il y a le feu à la maison, mes amis. La comparaison avec les années 1930 est sans doute exagérée. Exagérée car comparaison n’est pas raison. Mais raisonnablement regardons ensemble le mouvement en cours dans notre département depuis l’élection cantonale de Brignoles en Octobre 2013, et la situation européenne.

« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir ». Cette phrase de Jean Jaurès doit nous être présente en permanence dans nos esprits, pour ce combat difficile, que tels des hussards de la République, nous mènerons dans les mois et années à venir.

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 13:39

Un congrès fédéral, pour rien. Vraiment pour rien. L'organisation du congrès du Parti Socialiste, veut que chaque fédération organise un congrès départemental. L'occasion de tirer les conclusions politiques de la situation. De l'évolution du Var, depuis le dernier congrès en 2012.

Nous nous sommes donc réunit samedi dernier à la Seyne sur Mer. En l'absence du Maire de la ville et de ses adjoints socialistes, comme cela est devenue l'habitude. Aucun débat n'a été prévu par la direction sortante. A l’exception de trois interventions formelles (trois responsables de motion). Pas de possibilité d'échanger, de tirer les conclusions des votes des 21 et 28 Mai, pas de discussions sur le bilan varois. Drôle de conception du débat interne.

Pire, lorsque la première secrétaire fédérale a été interpellé sur son bilan, sa réponse fut : tu verras cela avec mon successeur ... Circulez.

Manifestement, notre fédération cultive sa particularité au sein du PS. Peu de fédérations fonctionnent ainsi. Il est donc difficile de regretter que la nouvelle "tête de liste" varoise, n'ait pas dit un mot, ni samedi, ni avant. C'est un silence bien réel.

La gauche varoise, et le PS en particuliers va mal dans le Var (pas uniquement). Ce n'est certainement pas la meilleure façon de réagir.

Concernant les modalités de débats, pour les élections régionales, que dire ? Les méthodes utilisées relèvent d'une période ancienne ... Utilisation des moyens de la fédération pour la liste dite officielle, pressions, mails insultants, absence de transparence avant et pendant le vote, agressivité verbale, .... Bref, personne ne ressort grandit de cette façon de faire, que le Parti Socialiste avait su mettre aux oubliettes lors de la primaire de 2011. Mais pour certains varois, chaque fois que cela est possible, il est nécessaire de revivre le congrès de Reims.

A l'image du Maire de la Seyne sur Mer, qui s'est rendu dans les locaux de la section de Toulon, pour "surveiller" les opérations de vote. Pour un homme si occupé, consacrer 6 heures pleines, pour "observer" ses camarades toulonnais, est la marque d'un dévouement ... remarquable !

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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 14:37

La calendrier interne du Parti Socialiste, est parfois surprenant. Je peux entendre les contraintes de la direction actuelle. Nous sommes invités à désigner nos candidats aux élections régionales de Décembre prochain, tout en redéfinissant notre orientation politique pour les trois années à venir.

Mais je dois reconnaître, que superposer ces deux moments, peut produire un effet surprenant. Ces débats, sont souvent relayés par la presse. De la part de tous. Deux exemples. Disons plutôt deux chantiers. Le rassemblement et le renouvellement.

Tous les courants du Parti Socialiste, clament, revendiquent, affirment, leur volonté d'assurer le rassemblement de notre parti, pour construire le rassemblement de la gauche. Dans la réalité, tout n'est pas toujours rose ... Comme actuellement dans le Var. En région parisienne, après des semaines de débats, difficiles, le rassemblement s'est construit pour la préparation des élections régionales. Ainsi, Claude Bartolone, a proposé à ses deux concurrents, de construire le projet collectivement et de mener la bataille ensemble. Pour faire face à l'extrême droite et à la droite. Chacun d'entre eux est "invité" à conduire dans son département la bataille électorale. Mais Paris n'est pas la France, et la Provence Alpes Côte d'Azur est loin. Loin du rassemblement.

Le renouvellement. Ce processus, censé permettre de présenter aux électeurs des candidats qui incarnent une identité politique, qui représente un territoire, est dans les têtes et les textes du Parti Socialiste depuis longtemps. Ce n'est pas une affaire de jeunisme. J'ai souvent rencontré des anciens modernes et des jeunes spécialistes de méthodes anciennes. C'est une démarche. Qui dans l'opinion publique est incarnée par des personnalites comme Bertrand Delanoë (qui s'est appliqué le non cumul des mandats, dans le temps). Une fois élu Maire de Paris, il a démissionné du Sénat. Il a accompli deux mandats successif, puis a construit sa succession. Là aussi, le Var est loin.

Mais les débats actuels, vont sans aucun doute m'éclairer sur le retard du Var socialiste, en la matière ....

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